📆 Dimanche 18 Novembre
➡️ Nous sommes Dimanche après-midi, nous décidons d’aller retrouver les oiseaux vus le week-end dernier. L’été indien joue les prolongations, et à vrai dire, c’est agréable de ne sortir avec presque rien sur le dos ! Encore une fois, l’appareil photo nous accompagnes.
Il faut dire que cette saison est marquée par la construction d’un film sur la chasse de la bécasse, et que par conséquent, le fusil sera laissé aux autres. Au premier son de cloche, les chiens savent très bien à quoi s’attendre. Habituellement, c’est 3 setters qui nous accompagnent dans nos sorties.
Malheureusement, une blessure relativement importante d’un chien, et sans doute le meilleur, nous privent de notre trio en or. C’est dur de voir un chien rester à la maison quand l’envie le domine. Mais c’est pour son bien, nous espérons que son retour soit rapide…
Le temps est clément contrairement à la veille où un brouillard très dense avait rendu la chasse plus compliqué tant la luminosité faisait défaut. L’objectif de la saison est toujours présent : photographier une bécasse vivante. Que ce soit au sol, ou en vol, peu importe, mais ça nous tient à cœur ! Ça rajoute encore plus de goût à cette chasse de papparazzi! C’est parti, le cloche sont mise aux chiens, et nous attaquons un petit valons avec une diversité de biotope bien intéressant. Il y a un peu d’odeur, mais les chiens ne marquent pas encore leur premier arrêt. Seul au détour d’une lande à fougère, un chien s’arrête bizarrement, nez en l’air.
C’est deux chevreuils qui sortent à pleine bourre de ce petit bout de lande ! Pour le coup, sa surprend ! Mais ce n’est pas le gibier recherché… Les chiens reprennent leur quête toujours à la recherche de la belle. Quelques photos de paysages, et de scènes de chasse jusqu’à ce que plus aucune cloche ne se fait entendre… « Arrêt ».
Il ne faut pas perdre son temps, le chien de tête est sur un talus, et oriente sont regard vers un petit fourré très clair en lisière du vallon.
Le patron est très bien réalisé par le fils qui se couche comme à son habitude. Un fusil nous accompagne, et la priorité est placé à la réalisation d’image. De nombreuses photos sont prises, et les chiens commencent à s’impatienter. En osant passer au-devant du chien de tête, un claquement d’aile typique se font entendre. Ce coup-ci, l’oiseau part en direction d’un secteur encombré et le tir n’est pas réalisable, tout comme la photo qui se veut difficile. Tampis, il faut espérer un arrêt dans de meilleure condition la prochaine fois !
L’automne nous offrent des couleurs de folie. Les feuilles tombent sans cesse et les couleurs « morte » que renvoi celle-ci sont unique. Ce mélange d’orange, marron et vert nous donnent une mixité de couleur vraiment intéressante pour les photos ! Un petit tour d’horizon nous rappelle que nous avons une chance énorme de progresser dans de tel biotope, et dans une région dont on ne peut que dire d’éloge pour traquer la belle des bois.
Ce petit moment d’égarement ne sera que de courte durée car le son des cloches s’éloignent de plus en plus, et il ne faut pas perdre l’occasion de prendre la photo rêvée. Pour ce début de chasse, il y a peu d’oiseau de présent. Un petit doute s’installe quant au choix du secteur… Malgré tout, ce doute sera vite effacé lorsque sur le haut de la vallée, un chien s’arrête net encore une fois… Il à sa patte en l’air, figer à la fraction de seconde où il a discerné l’odeur fine d’une bécasse.
Le moindre mouvement est interdit car il mettrait en péril cet arrêt si bien réalisé. La finesse de l’approche joue beaucoup dans ce genre de moment, et nous pouvons faire confiance au chien qui connaissent leur boulot mieux que quiconque. Après quelques photos, nous profitons de la ténacité des chiens pour les filmer et espérer avoir une jolie scène à vous transmettre en fin de saison lors de la sortie du film.
Petite approche discrète, les chiens sont tous deux à l’arrêt vers un roncier dense mais peu haut ce qui laisse l’espoir d’apercevoir la belle. Sans que ceux-ci ne bouge, elle décolle vers le haut de la vallée. Pas de tir ce coup-ci pour des raisons de sécurité, mais ce n’est que préférable et le bonheur est tout comme ! Enfin une belle scène de filmer, ça rentre, ça fait plaisir ! Le partage c’est vraiment le mot qui définit cette chasse, et le fait de pouvoir la filmer pour ensuite vous montrer ses images est très passionnant.
Contrairement à ce que certains croient, chasser avec un appareil photo est bien plus palpitant ! Rien que dans l’approche et la zénitude du moment… Pas le moindre stress, pouvoir être au contact des chiens, immortalisé chaque moment… Pour ceux qui n’ont pas essayé, c’est un conseil de vous y mettre ! Nous continuons notre marche le long de ce cours d’eau qui se marie très bien au son des cloches lointaines. Ce ruisseau, ce n’est pas n’importe lequel. C’est celui de mon enfance, celui dans lequel je me suis initié à la pêche de la truite, c’est là que j’ai lancé mes premières cuillères
Petit moment de nostalgie bien agréable, des souvenirs gravés à jamais ! Petite pause obligatoire pour prendre quelques photos de celui-ci mélangé au couleur de l’automne. En continuant notre marche, nous levons une bécassine sourde sur la prairie bordant le cours d’eau. Les chiens n’ont pas eu le nez assez fin pour remonter sur cette bécasse d’un autre genre. Malgré tout, ils seront vites pardonnés puisque l’on entend dorénavant plus le son des cloches.
C’est qu’il y a sûrement quelques choses devant eux. Il faut vraiment profiter de ses moments qui sont si rare dans cette chasse, mais si plaisant sachant que l’on va très certainement au contact d’une belle… La recherche des chiens n’est pas compliquée, ont distinguent rapidement 2 taches blanches au raz du cours d’eau sur un lit de feuilles. Nul doute que ce soit eux ! Et là, je sens que l’approche va être difficile, mais si elle ne bouge pas, on a de fortes chances pour voir parfaitement cette belle. En effet, les chiens ont effectué un arrêt très court sur un petit bout de roncier de même pas 10m² ! Tout autour c’est clair !
Les feuilles craques sous nous pieds, mon père sur la droite me dit « je l’a vois » ! L’excitation s’empare de nous. Dans nos têtes c’est évident, il faut immortalisé le moment ! La progression est très discrète, c’est certainement la seule chance de la saison de prendre la photo rêvée. Au détour d’un petit arbuste, elle se fait trahir par œil noir, et à peine eux-je temps d’immortaliser l’instant que la mordorée prend la fuite. Nous graçions cette oiseau sans concertation, le plaisir fut tellement intense que l’on préfère recontacter ce si belle oiseau au cours de la saison…
Par la suite, nous lèverons 6 autres bécasses avec un très beau travail des chiens. Une sera prélevée, et le reste sera conserver pour les retrouver les week-end à venir…
En vous souhaitons de vivre de tel moment lors d’une partie de chasse, ils sont si intense, et si précieux.
Chasser plus, prélever moins. CNB
En Saint Hubert
Histoire de Chasse